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Dominique Lin

Dominique Lin

Écrivain - chroniqueur - Ateliers d'écriture


L’été des lucioles, Gilles Paris, éditions Héloïse D’ormesson

Publié par Dominique Lin sur 7 Mars 2015, 10:15am

Catégories : #Chroniques livres

 Il est des livres qui font du bien, par leur simplicité et par leur innocence parce qu’ils relèvent de l’enfance dans un monde trop souvent adulte. L’été des lucioles en fait partie.

Oui, il est toujours bon de se souvenir du regard de l’enfant qui est en nous et Gilles Paris nous propose celui de Victor, âgé de 9 ans, émerveillé par la lumière magique des lucioles, et sur qui les papillons viennent toujours se poser. Vous l’avez compris, le conte n’est pas loin, on s’en apercevra encore plus à la fin de l’histoire.

Comme tous les ans avec ses deux mamans et sa sœur, il passe son été à Rocquebrune-Cap-Martin, dans une résidence chargée d’histoires singulières et plurielles.

Un père qui vit seul à Paris, photographe qui n’a jamais voulu grandir, une mère libraire, toujours plongée dans un livre, de la cuisine à la plage, à toute heure du jour, une deuxième mère, artiste peintre, brésilienne, mais aussi un peu voyante, et une sœur en crise d’adolescence, qui se cherche dans le compagnon idéal.

Victor, le narrateur qui parle à la première personne, ce qui donne au style une simplicité candide, va vivre un été particulier en compagnie de Gaspard, le fils de la gardienne, et Justine, la fille d’un couple aisé très occupé.

Sur le chemin des douaniers qui longe la côte et de grandes villas abandonnées au passé prestigieux ou étrange, selon les propriétaires, ils rencontreront deux frères jumeaux, les corbeaux, qui vont les initier à l’histoire du lieu, une histoire qui va dépasser grandement l’anecdotique.

C’est donc un été particulier pendant lequel, les lucioles feront leur retour et illumineront les sentiers de la résidence et le regard de Victor.

Le passé remontera, un nœud se dénouera, Victor connaîtra l’amitié avec Gaspard, les premiers émois de l’amour avec Justine, il sera confronté à l’incompréhension du comportement des adultes, celui de son père et de ses deux mamans, et bien d’autres découvertes.

Chaque personnage, mêmes les secondaires sont décrits avec précision sous le regard de l’enfant : la gardienne, la gouvernante de Justine, la baronne, et tous les autres.

Ce livre est rempli de pépites, comme les conversations entre Victor et la baronne et bien d’autres encore… Il y aurait tant à dire, autant le lire !

Gilles Paris nous invite à cette comédie humaine au ton juste et innocent, celui d’un enfant, d’un enfant qui aime ses mamans, son papa, sa sœur et tous les autres, qui aime la vie, la nature, la mer, les lucioles, les papillons… qui réveille en nous l’innocence, la simplicité, la magie de la vie, et rien que pour ça, et c’est déjà beaucoup : ce livre fait du bien.

Ce roman m’a rappelé mes premières lectures, à l’âge de Victor : bibliothèque rose, verte, puis rouge et or, à la différence près, c’est que les adultes comme les enfants peuvent lire L’été des lucioles dans lequel chacun trouvera une écriture et une compréhension à son niveau. Tout le monde n’est pas capable de réaliser une telle prouesse, Gilles Paris y est arrivé.

 

L’été ses lucioles, Gilles Paris, éditions Héloïse D’ormesson

220 Pages, 17 € — ISBN : 2350872432

4e de couverture :

Du haut de ses neuf ans, Victor a quelques certitudes : c’est parce que François, son père, n’ouvre pas son courrier qui s’amoncelle dans un placard que ses parents ne vivent plus ensemble ; c’est parce que Claire et Pilar adorent regarder des mélos tout en mangeant du pop-corn qu’elles sont heureuses ensemble. Et c’est parce que les adultes n’aiment pas descendre les poubelles au local peint en vert qu’il a rencontré son meilleur ami Gaspard.
Les vacances au Cap-Martin, cet été-là, seront pour Victor et son copain Gaspard l’occasion de partir à l’aventure sur l’étroit chemin des douaniers qui surplombe la côte. En guidant les garçons jusqu’aux passages secrets menant aux somptueuses villas, papillons, baronne et jumeaux feront bien plus que leur ouvrir la porte des jardins enchantés.
Un voyage au pays de l’enfance qui déborde d’émotion et de tendresse.

 

Cette chronique est diffusée le samedi 7 mars sur France Bleu Vaucluse, dans l’émission de Nathalie Mazet

 

Chronique précédente : Pravda de Babouchka, de Jean Dherbey, aux éditions Elan Sud

L’été des lucioles, Gilles Paris, éditions Héloïse D’ormesson
L’été des lucioles, Gilles Paris, éditions Héloïse D’ormesson
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